Charles Baudelaire, poète de la modernité.

Qu'est-ce que un poète maudit?

L’expression « poètes maudits » désigne en général un poète qui vit en dehors ou rejette les valeurs de la société et se conduit de manière provocante, dangereuse, asocial ou autodestructrice notamment avec la consommation d’alcool et de drogue. 
Celui-ci rédige des textes d’une compréhension difficile, c’est-à-dire que pour comprendre leurs poèmes plusieurs lectures sont nécessaires. 
Ils utilisent des thèmes précis comme la nature, les états d’âmes, l’exclusion, la solitude.
Cette définition est reprise dans l’ouvrage de Paul Verlaine « Les poètes Maudits ».

Charles Baudelaire, poète de la révolte et de la modernité, naît à Paris en 1821. Son enfance est difficile à cause d' un beau-père qui ne le comprend pas.
A 20 ans il décide de partir. Il voyage en Orient et séjourne à la Réunion. Cet espace exotique restera une source d’inspiration pour le jeune homme.
En 1842 il rentre en France mais son existence se complique. Il vit en bohémien dans la misère, la maladie et l'usage de drogues. Son oeuvre principale, Les Fleurs du Mal est en grande partie composée entre 1845-1848. Il tentera de les publier en 1857. Le recueil est condamné, considéré comme immoral. 






Sa passion pour les substances illicites lui inspirent les Paradis artificiels qui paraissent en 1860.

Il meurt à Paris en 1867, paralysé et aphasique.

Réponds aux questions

1. Qui est Charles Baudelaire ?
2. Où est reprise la définition de poète maudit ?
3. Poirquoi sont-ils appellés « maudits » ?
4. Quel type de textes écrivent-ils ?
5. Quels sujets abordent-ils ?
6. Où et quand est né C. B. ?
7. Comment est-ce que son enfance a été ?
8. Où part-il ?
9. « Il vit en bohémien » : que veut dire ?
10. Quelle est son œuvre principale ?

Je rap sur Charles Baudelaire

Deux poèmes tirés de Les Fleurs du mal

Le chat

Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ; 
Retiens les griffes de ta patte, 
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux, 
Mêlés de métal et d'agate.

Lorsque mes doigts caressent à loisir 
Ta tête et ton dos élastique, 
Et que ma main s'enivre du plaisir 
De palper ton corps électrique,

Je vois ma femme en esprit. Son regard, 
Comme le tien, aimable bête 
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et, des pieds jusques à la tête, 
Un air subtil, un dangereux parfum 
Nagent autour de son corps brun.


L'Albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage 
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, 
Qui suivent, indolents compagnons de voyage, 
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches, 
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, 
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches 
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! 
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! 
L'un agace son bec avec un brûle-gueule, 
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées 
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; 
Exilé sur le sol au milieu des huées, 
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.